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La route du retour

par Arthur 1 Février 2014, 07:21

La route du retour

Nous sommes toute fois à 2 500km de la maison et il faut avaler tous ces kilomètres pour rentrer. Nous avons pris la décision de rouler beaucoup jusqu’à Jervis Bay (1200km) puis de remonter la côte tranquillement.

Comme à notre habitude, nous évaluons la distance que nous pouvons encore faire aujourd’hui. Il est aux alentours de 14h, nous pouvons donc rouler au moins 4h et nous arrêter dans un emplacement gratuit sur la route. Nicolas, le pêcheur de la bande nous tanne pour qu’on trouve un emplacement au bord de l’eau car il aimerait pouvoir pêcher, ce qu’il n’a pas fait depuis que nous sommes partis.

La route dans la campagne australienne est assez agréable, il y a peu de trafic mais les routes ne sont pas toujours très bonnes. Nous jettons notre dévolu sur un emplacement qui a l’air parfait, il est au bord d’un grand lac et il y a l’eau courante ainsi que des toilettes. parfait !!

La route du retour

Nous arrivons en fin d’après-midi, il y a déjà pas mal de monde mais l’aire est grande et il y a beaucoup de places. Nous nous garons près d’un énorme bus scolaire jaune comme à l’américaine, il a l’air aménagé.

Nous entreprenons de monter le campement, la tente, gonfler les matelas puis nous prenons un peu de repos. Alexandra se repose avec un magazine de filles et nous, les garçons, partons à la pêche, à quelques mètres de là. Toutefois, il faut traverser une bonne vingtaine de mètres de hautes herbes et Maxime (et sa trouille bleue des reptiles) met un certain temps à y parvenir. La pêche ne donne rien, mais ça fait du bien de pouvoir se relaxer. En rentrant au camp, Nicolas décide de laisser une ligne à l’eau, on ne sait jamais comme il dit.

La route du retour

Il fait nuit maintenant et nous allumons le foyer dans un emplacement prévu à cet effet juste à côté de notre campement. Le moment est agréable, nous sommes bercés par les flammes qui grillent à la perfection nos steaks et nous en profitons même pour se laisser tenter par un petit verre de goon. Le doux fumet de notre repas arrive au nez de notre voisin de camping (celui du gros bus jaune ) et il sort dehors pour discuter avec nous. C’est un type original, personne ne se rappelle de son prénom donc nous avons pris l’habitude de l’appeler TODD. Todd, donc, est un type très sympa, quoi que bizarre, il a aménagé son bus tout seul, il m’amène même à l’intérieur pour me le montrer. Et il brasse sa bière lui-même à l’intérieur du bus. Entre nous, nous avons bu un peu de sa bière et elle n’est pas franchement folichonne. Enfin, c’est le geste qui compte pas vrai? Il nous explique également qu’il est un ancien musicien de country professionnel maintenant à la retraite. Il parcours les routes australiennes avec sa femme (que nous n’avons pas vu, elle est resté dans le bus toute la soirée) depuis 5 ans, c’est son idée du bonheur et de la liberté. Son petit-fils est avec lui également, il doit avoir à peu près notre âge. Il porte tous les deux des chapeaux de cow-boys et des bonnes grosses bottes, on se croirait vraiment au far west. Todd décide de se mettre à jouer de la musique, et on doit dire que on est tous ébahis. Il joue bien de la guitare, il chante bien, il met l’ambiance. Son petit-fils se joint à lui et à tous les deux, ils nous font rêvasser. Nous sommes tous perdus dans nos rêves d’évasion, de voyages, de liberté. Chacun apprécie ce moment priviligié à sa manière et je dois dire que je suis complétement sous le charme de ce personnage sorti d’un autre temps. On continue notre soirée à boire du goon (qu’il appelle d’ailleurs sweety elixir, on se demande pourquoi..) et à écouter cette musique enivrante de bonheur. Nous essayons même de partager le répertoire musical français mais il faut dire que aucun de nous n’est véritablement bon chanteur donc l’initiative ne va pas très loin. Avant d’aller se coucher, Nicolas décide d’aller remonter la ligne qu’il a laissé à l’eau. Et là, comme si la soirée n’avait suffisamment été remplis d’émotions, il a une prise, et une grosse en plus. Il se bat avec la bête pour une dizaine de minutes et quand il revient il a une belle anguille d’au-moins 50cm au bout de son hameçon. C’est l’heure du goûter!! On enlève la peau visqueuse, on la vide et on la jette en morceau sur le feu avec un peu d’ail. Le résultat est un délice bien que un peu gras et nous nous surprenons tous à aimer ce festin sorti du lac. C’est l’heure maintenant d’aller se coucher car demain une longue route nous attend. Nous partons tous rêver de ce moment privilégié partagé avec ce Todd. Personnellement, j’ai adoré!

La route du retour

Le réveil est dur le lendemain matin, mais une image nous fait tous sourire. Le petit-fils de Todd est toujours devant le feu en train de dormir devant le foyer éteint, assis sur une chaise, les pieds dans les cendres et son chapeau devant le visage. Encore une image qui restera gravée dans ma mémoire.

La route le long de la campagne australienne continue toute la journée, nous avalons les kilomètres et nous rapprochons un peu plus de notre destination. Le soir, nous trouvons un grand pré près d’une station service pour dormir. La nuit est moins agité que la nuit d’avant mais nous trouvons difficilement le sommeil à cause des bruits de la station qui n’est pas très loin. Le lendemain matin, encore une surprise, et une de taille. La voiture et la tente sont entourées par des hordes de kangourous curieux de voir ce qu’il se passe. Le moment est génial et les animaux ne sont pas très craintifs.

La route du retour

Nous n’arrivons pas cependant à en toucher un. C’est réparti pour la route vers Jervis bay, une superbe plage d’Australie, à ce qu’on nous a dit. Malheureusement, la fin du chemin se fait sous une pluie battante, la température s’est considérablement refroidie. Nous nous réunissons pour connaître la suite de notre périple. Nous ne resterons pas à Jervis Bay, il pleut trop et la plage doit pouvoir être admirée avec un grand soleil sinon elle perd de son charme. Nous remontons alors la côte et nous décidons de dormir ce soir dans un motel car nous ne pouvons pas monter la tente sous la pluie et nous ne nous sommes pas laver depuis 3 jours donc nous avons bien besoin d’un brin de toilette. Après une bonne nuit réparatrice, il est temps de reprendre la route pour arriver le soir à Byron Bay. Décidemment, les surprises animalières arrivent souvent le matin. Au moins 5 perroquets blancs avec des crêtes jaunes sont sur la voiture et nous regardent fixement. Nicolas, l’ami des bêtes, décide de les nourrir et pendant une bonne demi-heure, il sera assis par terre sur un parking à donner à manger à ses nouveaux meilleurs amis. Ce soir, nous serons de retour à un de nos coup de coeurs, Byron Bay!

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